vendredi 2 juin 2017

Ma Cousine Rachel - Daphné du Maurier

Un brin déçue, même si Daphné du Maurier, ça se lit toujours bien, page turner avant l'heure !
J'avais (peu) des souvenirs de Rebecca ou de l'Auberge de la Jamaïque, lu il y a trèèès longtemps, et je savais que c'est le style de roman qui me plaît et me détend.
Mes petits-enfants ayant une "cousine Rachel" (heureusement pas dans ce style !!) depuis un moment que je me promettais de lire celui-ci, récupéré dans la vieille collection où je me délecte de Autant en Emporte le vent.

Effectivement, pas de déception sur l'écriture, et j'ai bien retrouvé dans ce roman l'ambiance des autres livres de l'auteur.
Récit d'une époque, personnages sombres et néfastes.
J'ai aimé voyager de Florence, ses villas patriciennes, sa colline de Fiesole, jusqu'à la Cornouailles sauvage.
Mais dieu que ce godelureau de Phillip m'a agacée !
D'accord il est amoureux, d'accord il découvre soudainement, et un peu brutalement le monde, les femmes et la vie en société, d'accord la Comtesse est un modèle de manipulatrice. Mais tout de même, quand on lui met sous le nez (et même plus près !) les dangers et les méfaits de la-dite cousine, rien ne le fait hésiter à se précipiter vers le désastre du mieux qu'il peut.



On voit arriver tout ça gros comme une montagne. Ce roman est-il moins subtil que les autres, ou bien ai-je trop vieilli ?

Extraits :

Il ne pouvait y avoir homme plus juste, plus équitable, plus digne d'affection, plus compréhensif.
Il m'enseigna l'alphabet le plus simplement du monde en utilisant les lettres initiales de tous les jurons - il ne fut pas aisé d'en trouver vingt-six, mais il y parvint et m'avertit du même coup de ne pas en user en société.

***

J'aime le calme d'une pièce après une réception.
Les sièges sont déplacés, les coussins en désordre, tout montre que des gens se sont amusés ; et l'on revient dans le salon vide, heureux que ce soit terminé, heureux de se reposer et dire : Nous revoilà seuls. 
Ambroise me disait à Florence que cela valait la peine de supporter l'ennui des visiteurs rien que pour le plaisir de leur départ.
Comme il avait raison !


Traduit de l'anglais par Denise Van Moppès
Titre original : My Cousin Rachel (1951)
Le Livre de Poche 1969 (1e traduction française 1952) - 499 pages
Résumé Babelio


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