jeudi 17 mai 2018

Le livre des Baltimore - Joël Dicker

C'est curieux, même si je n’avais pas vu le nom de l'auteur, dès les premières  pages j’aurais reconnu le style de Joël Dicker.
On peut aimer ou pas du tout, mais il a vraiment une écriture qui se démarque de toutes autres. Je ne saurais expliquer pourquoi. Mais dans l'énorme quantité de livres que je lis, je n'ai jamais rien vu de pareil.
Et c'est plutôt addictif à mon goût.
Même si les passages d'une époque à l'autre me sont un peu difficiles. Il faut lire sans trop de distraction (pas le moment d'intercaler d'autres livres) quand on a comme moi une mémoire de poisson rouge, pas toujours évident de me replacer au bon moment, et je suis parfois un peu perdue dans la chronologie, mais je n'ai pas pu lâcher le livre Et une fois terminé, la famille Goldman me manque !

A priori, je déteste les romans qui vous annoncent ce qui va arriver, sans vraiment l’expliciter.
Ce qui est tout à fait le cas ici, on parle dès le début, puis tout le long, du Drame mais on doit attendre la fin pour en savoir plus, même si on le voit se profiler.
Mais l’écriture de Joël Dicker est telle que je l'ai lu volontiers malgré cela. Et malgré tous les reproches que certains feront à son roman !

Et puis, j’aime beaucoup lire ce qui se passe dans l'Amérique profonde. Encore plus quand c'est entre Connecticut et Maryland ! (juste à cause de mon addiction à la série des Enfants Tillerman !)
Et .....
ne lisez pas plus loin si vous n'avez pas encore lu ce roman (et que vous comptez le lire)

.....
j'ai trouvé la fin nettement moins sinistre que celle de  L'affaire Harry Québert.

Je ne résumerai pas, on trouve le résumé partout, et puis, ces 600 pages sont trop denses pour être résumées en quelques lignes !

Extraits :

Beaucoup d'entre nous cherchons à donner un sens à nos vies, mais nos vies n'ont de sens que si nous sommes capables d'accomplir ces trois destinées : aimer, être aimer et savoir pardonner. Le reste n'est que du temps perdu.

***
- J'ai quatorze ans, principal Burdon.
- Quatorze ans. Et pourquoi n'es-tu pas en train de faire du skate avec tes autres camarades, au lieu de demander si la garantie de l'État de droit dépend de la qualité de son système scolaire ?

***
Ecrire un livre, c’est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d’ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence.

***

Il y a eu une époque où les vedettes de l'Amérique étaient des cosmonautes et des scientifiques. Aujourd'hui, nos vedettes sont des gens qui ne font rien et passent leur temps à se photographier, eux-mêmes ou leur assiette.

***

Dans la prononciation du lexique familial, mes grands-parents avaient fini par associer dans leurs intonations les sentiments privilégiés qu'ils éprouvaient pour la tribu des Baltimore : au sortir de leur bouche, le mot "Baltimore" semblait avoir été coulé dans de l'or, tandis que "Montclair" était dessiné avec du jus de limaces.

Éditions De Fallois 2015
Collection Poche 2017 - 584 pages
Résumé Babelio

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